La catastrophe qui touche aujourd’hui le Japon nous rappelle que le risque zéro n’existe pas. Cette catastrophe vient malheureusement après beaucoup d’autres dans le monde. Nous n’avons pas oublié il y a un an les dégâts de Xynthia.
A ces catastrophes naturelles viennent s’ajouter les catastrophes générées par les hommes, celles des risques techniques. De nombreux accidents industriels ont fait des milliers de victimes dans le monde. Les plus marquants ont été :
Paris, septembre 1794 : explosifs
La poudrerie de Grenelle explose à Paris en pleine zone urbaine, après la mise en place de nouvelles méthodes de travail permettant d’augmenter sa capacité de production. Un millier de victimes est dénombré parmi les employés et la population riveraine. À la suite de cette catastrophe, la prise de conscience des risques que peuvent créer les activités de nature industrielle a contribué au fondement de la réglementation française sur les établissements dangereux par le décret impérial de 1810.
Feyzin, France, 4 janvier 1966 : industrie pétrolière
Un incendie, provoqué par un véhicule circulant près du site alors qu’une importante fuite de gaz non contrôlée était en cours, a entraîné les explosions successives de deux sphères de stockage de propane. L’accident a fait 18 morts et 84 blessés, dont 49 ont été hospitalisés
Flixborough, Grande-Bretagne, 1er juin 1974 : industrie chimique
Une explosion de cyclohexane (50 tonnes), un hydrocarbure facilement inflammable, a entraîné la mort de 28 personnes à l’intérieur du site, et 36 autres sont blessées. A l’extérieur du site, les dommages et le nombre de blessés sont considérables : 53 blessés graves et des centaines de personnes légèrement atteintes, 1 821 habitations et 167 commerces ou usines plus ou moins gravement endommagés, 3 000 riverains évacués. Les dommages seront évalués à 378 millions de dollars.
Seveso, Italie, 10 juillet 1976 : industrie chimique
La surchauffe d’un réacteur a conduit à la libération d’un nuage toxique contenant de la dioxine, qui s’est répandu sur la plaine lombarde. Quatre communes sont touchées, dont Seveso. Il n’y a pas de mort dans l’immédiat, mais on recense environ 37 000 personnes touchées. Il s’agit surtout d’une catastrophe écologique : 3 300 animaux domestiques sont morts intoxiqués, et près de 70 000 têtes de bétail abattues. Des travaux de décontamination des sols agricoles et des maisons ont été nécessaires.
Bhopal, Inde, 3 décembre 1984 : Union Carbide, usine de pesticides
Une explosion de l’usine a dégagé 40 tonnes de gaz toxiques (isocyanate de méthyle) dans l’atmosphère de la ville, tuant 8 000 personnes durant la première nuit. Le nombre total de victimes est estimé entre 16 000 et 30 000.
Mexico, Mexique, 19 novembre 1984 : dépôt de carburant
L’explosion d’une citerne de gaz de pétrole liquéfié a fait plus 574 morts, 1 200 disparus et 7 000 blessés.
Port Édouard-Herriot, Lyon, France, 2 juin 1987 : dépôt de carburant
Une explosion dans un réservoir d’hydrocarbures produit un phénomène de « boil over » : une boule de feu de deux cent mètres de diamètre s’élève jusqu’à cent mètres de haut. On déplore deux morts et quinze blessés.
Toulouse, France, 21 septembre 2001 : AZF (Azote Fertilisants), usine chimique de fabrication d’engrais
Environ 70 tonnes d’un stock de 220 tonnes d’ammonitrate (engrais à base de nitrate d’ammonium) ont explosé, creusant un cratère de plus de 30 mètres de diamètre et d’une dizaine de mètres de profondeur. La catastrophe fait 30 morts, 2 500 blessés graves et près de 8 000 blessés légers. L’explosion a également causé la destruction de nombreux logements, de plusieurs entreprises et de quelques équipements (gymnases, lycée, etc.).
Buncefield, Grande-Bretagne, 11 décembre 2005 : dépôt de carburant
Une série de trois explosions au terminal pétrolier a déclenché un incendie très important, qualifié comme le plus important incendie de ce type en Europe en temps de paix. Après s’être déclaré le 11 décembre à 6 h 30, l’incendie a été maîtrisé le 13 décembre. 43 personnes ont été blessées.
Aujourd’hui certains politiques essaient de tirer les leçons de ces catastrophes.
D’autres au contraire essaient de minimiser les choses voir les cacher.
C’est le cas avec la majorité de la municipalité de Dinard. Alors que des citoyens riverains du site Seveso de Dinard s’inquiètent, la majorité municipale tourne leurs inquiétudes en dérision.
Non madame le Maire. Avant tout ce qui est lâche c’est :
-
De ne pas avoir consulté le Conseil Municipal en 2007 alors que les communes avoisinantes l’on fait.
-
C’est de ne pas assumer le choix de votre politique d’avoir fait venir une entreprise à risque sous la couverture d’une pseudo-politique de l’emploi.
-
De traiter avec désinvolture un dossier aussi sensible.
-
De ne pas tenir compte de l'éventuelle dépréciation du bien des riverains.
-
C’est de minimiser les risques comme l’a dit un de vos adjoints en annonçant que le chlore est “juste un désinfectant”.
Le chlore associé à d’autres produits peut devenir une vrai bombe
Non madame le maire, ce qui est lâche dans ce dossier,
c’est votre comportement !!!!!!